> Qui sommes-nous ?

Ce qui nous a fondés

> Un parcours personnel

La fondation des Tréteaux de Port-Royal est liée au parcours de Christian Nardin, professeur de Lettres de 1978 à 2019... voir plus

La fondation des Tréteaux de Port-Royal est liée au parcours de Christian Nardin, professeur de Lettres de 1978 à 2019. Né à Strasbourg en 1954, après des études secondaires au lycée Kléber il entre en classe de Lettres Supérieures, et achève son cursus à l’Université de Strasbourg avec une Maîtrise et un DEA en Littérature Française, puis un CAPES de Lettres Modernes. Son goût parallèle pour l’histoire, la philosophie et les questions religieuses trouve son envol grâce à la rencontre de l’historien des Lettres Henri Guillemin, de l’anthropologue René Girard, du psychologue René Macaire et du philosophe Vladimir Jankélévitch. A côté de ces maîtres et de leurs disciplines porteuses de réflexion, un autre univers l’attire : le théâtre. Des expériences vécues dans l’enfance lui permettent, adolescent, de découvrir l’univers du TNP de Jean Vilar et les mises en scène d’Hubert Gignoux à la Comédie de l’Est de Strasbourg. Etudiant, il connaît d’autres expériences (Courteline, La paix chez soi) avec Odile Schmitt, alors jeune étudiante à Strasbourg et future comédienne professionnelle (1956-2019). voir moins

> Le déclic de « Poil de carotte »

Une circonstance précipite et approfondit son expérience du théâtre : nommé en 1981 au Collège de Bains-les-Bains (Vosges), il entreprend... voir plus

Une circonstance précipite et approfondit son expérience du théâtre : nommé en 1981 au Collège de Bains-les-Bains (Vosges), il entreprend avec deux classes de Troisième l’étude de la version scénique du roman Poil de Carotte de Jules Renard. Courte, exempte d’obstacles linguistiques et proche des préoccupations des adolescents, la pièce frappe les élèves au point de modifier l’atmosphère des cours et suscite bientôt le désir de la jouer au théâtre de Bains-les-Bains.
Monteur aux Studios de Boulogne-Billancourt, le frère de Christian, Thierry, propose plutôt de réunir une équipe de professionnels pour venir tourner la pièce en décors naturels et en vidéo - format alors en plein essor et dont la gestion est moins onéreuse qu’un tournage en pellicule. Le projet se concrétise au mois d’août 1983. Deux élèves tiennent les rôles de jeunes et deux adultes les rôles d’adultes, dont la comédienne professionnelle Françoise Ulrich. Des parents se mobilisent pour accueillir l’équipe et soutenir l’intendance du tournage ; élus locaux et presse régionale se mobilisent à leur tour et, quelque temps après, le Conseil général des Vosges. Sorti en janvier 1985, le film connaît jusqu’en 1989 une diffusion sur des relais régionaux de FR3 et dans de nombreux collèges et lycées des Académies de Strasbourg et de Nancy-Metz avec le soutien de l’Inspection de Lettres, des Centres Régionaux de Documentation Pédagogique (CRDP) et l’active participation de M. et Mme Claude Simon, qui assurent les projections, les établissements n’étant pas alors dotés du matériel nécessaire. En 1986, le film est primé au Festival Jeune Réalisateur de La Valette (Var). voir moins

> Rencontre de René Girard

A la fois comme citoyen et comme enseignant, préoccupé des enjeux humains, sociétaux et politiques du monde moderne, Christian Nardin perçoit les travaux de l’anthropologue René Girard comme des outils spectaculairement opératoires pour sensibiliser les jeunes à ces enjeux dès le lycée. D’où... voir plus

A la fois comme citoyen et comme enseignant, préoccupé des enjeux humains, sociétaux et politiques du monde moderne, Christian Nardin perçoit les travaux de l’anthropologue René Girard comme des outils particulièrement opératoires pour sensibiliser les jeunes à ces enjeux dès le lycée. D’où son élaboration, en 1994 et sous le patronage du Recteur de l’Académie de Strasbourg, d’un séminaire pluridisciplinaire sur Les Pouvoirs de l’Image, destiné à des classes de Première et de Terminale du lycée international de Strasbourg. René Girard est invité à couronner le séminaire au CRDP de Strasbourg par une conférence Image & Vérité suivie d’un débat avec les élèves. Le même soir, René Girard donne une seconde conférence dans les locaux du Crédit Mutuel, à l’intention cette fois d’un public d’adultes. Filmées et montées, ces deux conférences constituent deux documentaires vidéo (2x 50’), qui constituent un témoignage complet et vivant de la pensée de René Girard. voir moins

> L'aventure de « Port-Royal »

Admiratif du théâtre de Henry de Montherlant, Christian Nardin entreprend en 1996 de monter Port-Royal, une des pièces majeures d’un dramaturge que les aléas de la célébrité laissaient alors un peu dans l’ombre. Le sujet est pourtant... voir plus

Admiratif du théâtre de Henry de Montherlant, Christian Nardin entreprend en 1996 de monter Port-Royal, une des pièces majeures d’un dramaturge que les aléas de la célébrité laissaient alors un peu dans l’ombre. Le sujet est pourtant historique (la persécution du monastère de Port-Royal par Louis XIV et le Vatican) et aborde l’enjeu de la tension tragique entre Foi et Politique.
Or, les décennies 1980 et 1990 commençaient à être le théâtre d’un "retour du religieux", dramatiquement vécu dans ses aspects les plus opposés (spiritualité vivante / intégrisme violent), au point de perturber le fonctionnement de la laïcité. A ce titre, représenter Port-Royal était aussi un moyen d’accueillir cette actualité, et de la questionner.
Ainsi, à la première expérience locale d’un film avec deux élèves et deux adultes, succéda l’aventure d’une pièce regroupant 25 comédiens, dont 17 élèves de classes de Première. Le théâtre du Point d’Eau (Ostwald) prit la décision d’inclure cette production dans sa saison 1997-1998. Afin d’encadrer les représentations et de proposer au public d’enrichir son rapport à la pièce, des Journées Montherlant furent conçues.
Le succès inattendu du projet et les encouragements reçus incitèrent à poursuivre l’aventure. En juillet 1999, paraît au Journal Officiel la création des Tréteaux de Port-Royal (TPR), association de théâtre amateur inscrite au registre du Tribunal d’Instance de Strasbourg. voir moins

La visée des TPR

Dans l’élan de leur acte fondateur, les TPR choisissent d’orienter leur ligne d’action suivant trois axes :
  • Servir des œuvres littéraires (connues, méconnues ou inconnues du grand public) dont le sujet s’avère en forte résonance avec des enjeux du monde contemporain, et dont les puissantes qualités expressives sont à même de saisir le spectateur.
  • La mise en scène de telles œuvres doit résulter d’une longue fréquentation de leur contenu, de façon à rendre possible leur minutieux décryptage : il s’agit d’amener le public à ressentir le message profond de l’œuvre. Dans cette perspective, consacrer un spectacle à une pièce consiste moins à ajouter une mise en scène à celles qui rivalisent déjà dans un répertoire aimé du public, qu’à faire dialoguer le présent et le passé en revisitant des œuvres de ce passé, de sorte que leur parole éclaire un présent en proie à ses propres problèmes. Dans cette mesure et à ce titre, le théâtre représente un acte artistique à visée éthique.
  • A lui seul, le théâtre ne peut remplir cette mission. Pour être authentiquement "spectacle vivant", il gagne à s’appuyer sur des accompagnements pédagogiques (public scolaire et estudiantin) et des rencontres culturelles (grand public) pour aider à mûrir la réflexion.
Ces accompagnements sont de deux types :

> public scolaire : autour d’une équipe d’enseignants, ils s’élaborent au sein de l’établissement selon une perspective pluridisciplinaire ; ils se réalisent au sein des classes ou en interaction entre elles, et se déclinent en exposés, travaux ou rencontres, destinés à circonscrire et à bien comprendre le sujet.

> grand public : ils consistent en une série de tables rondes, où la conférence de spécialistes lance les échanges avec le public. Parfois aussi, ils consistent en projections (suivies également de débats) de films portant sur des sujets proches de celui de la pièce. A ce stade, comme les élèves profitent aussi de ces moments-là, "accompagnements pédagogiques" et "rencontres culturelles" se rejoignent et se conjuguent.

Lieux d'accueil :

Librairie Kléber, cinéma Odyssée, auditorium du Musée d’Art Moderne, Grand Séminaire de Strasbourg, Collège des Doctorants, Bibliothèques Idéales de Strasbourg

La vie des TPR

> Activité annuelle

Compte tenu du temps qu’implique la construction d’un projet (2 ans environ), l’activité des TPR alterne entre les temps forts de la création et les temps médians de la reprise des spectacles antérieurs.

> Soutien

Les TPR vivent du soutien d’adhérents fidèles, de subventions reçues au titre d’«aide à la création » et de la recette des représentations. Le parcours demeurant difficile et aléatoire, surtout dans le contexte actuel, tout soutien sera le bien venu. Formulaire de soutien

Notre équipe

Président d'honneur: Jean-Pierre Meyer (industriel)
Présidente: Catherine Weyl (enseignante)
Vice-président: Frédéric Ruscher (enseignant)
Secrétaire général: Christian Nardin (enseignant)
Trésorier: Claude Meyer (entrepreneur)
"Le théâtre : un esprit qui éclaire, une conscience qui avertit."
Victor Hugo